LA FAUNE




Seule la faune des vertébrés est envisagée ici, car ses représentants de grande taille sont souvent menacés par la pression anthropique. L'étagement bioclimatique a pour conséquence la présence d'une faune diversifiée. Elle comprend des représentants du domaine désertique saharien, du domaine sahélien et du domaine soudanien, dans le sud. Cette faune est globalement connue à travers un certain nombre d'études dont les premières remontent à Foureau (1905) et à Chudeau (1907).
  • Les Poissons
  • Les Amphibiens
  • Les Reptiles
  • Les Oiseaux
  • Les Mammifères;



  • Les poissons

    Il s'agit des poissons du bassin du Niger et du lac Tchad. Leur étude a été réalisée par Daget (1954) et par Blache (1964).
    Les espèces représentées appartiennent à l'ichtyofaune mégapotamique paléotropicale. Elle comprend, en particulier, des espèces adaptées à la survie dans un milieu où l'eau libre disparaît régulièrement pendant plusieurs mois chaque année. Ce sont des formes présentant une torpeur qui se déroule dans le sédiment, le poisson se protégeant de la dessiccation par un cocon de mucus (polyptères, dipneustes). Ce sont aussi des formes à cycle biologique bref, comme certains cyprinodontidés (Killy fish) dont les �ufs assurent la survie de l'espèce durant la saison sèche. L'éclosion intervient au début de la saison des pluies et le cycle vital s¹interrompt avec la disparition de l'eau.


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    Les amphibiens

    Ce sont des espèces afro-tropicales. Certaines sont liées aux points d'eau et rivières permanentes (Ptychadena, Hildebrantia, Dicroglossus). D'autres sont plus terrestres et présentent une double adaptation à la courte saison humide : raccourcissement extrême du cycle larvaire aquatique (12 jours chez certains) et adaptation au fouissement qui permet aux adultes de passer la saison sèche dans un habitacle humide (Bufo, Tomopterna).


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    Les reptiles

    Ce sont des espèces sahariennes et afro-tropicales. Les espèces notables et protégées par des conventions internationales sont les varans (Varanus griseus et V. niloticus) et le crocodile du Nil (C. niloticus). D'autres espèces intéressantes comme le python (Python sebae, P. regius) sont aussi signalées au Niger. Les tortues sont représentées par des espèces aquatiques (Trionyx triunguis, Pelomedusa subrufa) et par des espèces terrestres comme Testudo sulcata.


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    Les oiseaux

    L'avifaune nigérienne comprend une majorité d'espèces résidentes et des migrateurs paléarctiques. Très diversifiée, elle comprend près de 600 espèces. Le parc national du W héberge plus de 300 espèces et la réserve de l'Aïr-Ténéré plus de 160 espèces.


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    Les Mammifères

    Des représentants de la faune saharienne à ceux de la forêt soudanienne, les mammifères seraient représentés au Niger par environ 130 espèces. Certaines comme l'addax, la gazelle leptocère et l'oryx sont dans une situation extrêmement préoccupante. Le groupe des mammifères est certainement celui qui pose le plus de problèmes quant à la conservation de ses populations et celui dont la protection est la plus difficile à assurer. La plupart des aires protégées du Niger ont été créées dans le but d'assurer la survie d'une ou plusieurs de ces espèces particulièrement sensibles. Plusieurs d'entre elles sont inscrites sur la liste rouge de l'UICN. Le statut de certaines d'entre elles est particulièrement alarmant car elles sont dans un réel danger d'extinction à l'échelon mondial, leurs populations étant passées en dessous du seuil critique de renouvellement démographique. C'est en particulier le cas de l'addax (Addax nasomaculatus), de l'oryx (Oryx dammah), des gazelles leptocère; et dama et, également, du lamantin, de la girafe, de l'hippopotame et de l'éléphant. Leur sauvegarde ne pourra s'envisager sans une action d'urgence à l'échelon mondial et leur situation peut s'assimiler à une situation de péril.


    Les causes principales de la régression de la faune mammalienne nigérienne sont :

  • En premier lieu, la pression anthropique qui s'exerce par la triple action de la chasse (légale autrefois, interdite depuis 1972), de la compétition avec les ongulés domestiques (à partir du 16° nord et dans tout le sud du pays) et par la destruction d'habitats (soit par déforestation pour extension des zones de culture, soit par déforestation pour produire du bois de feu).

  • En deuxième; lieu, les périodes de sécheresse aggravée qu'a connu l'Afrique au cours des années 70 (71 à 74) et 80 (81 à 84) ont réduit les pâturages disponibles, fait disparaître les points d'eau. La faune sauvage affaiblie et confinée aux régions les moins productives du pays a présenté une mortalité importante. Les populations n'ont ensuite pas assuré le renouvellement habituel, en particulier, les grandes espèces à gestation longue.

    De ces faits, il ressort que 90 % de la grande faune du Niger est actuellement concentrée dans les aires protégées du pays. Ces aires protégées prennent de ce fait une importance très particulière et devraient être l'objet de mesures de protection et de moyens particulièrement importants aussi bien de l'état nigérien qui a la responsabilité de cette richesse naturelle, que de la communauté internationale.


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