Le niveau de base sur lequel repose tout le système est le niveau de
l'espèce.
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Aristote (-384/-322) : système de classification complexe en Enaima (Vertébrés, sang rouge)et Anaima (Invertébrés, pas de sang rouge) ; 495 espèces animales, 60 mammifères, 160 oiseaux.
Cratevas (-132/-63), médecin de Mithidrate : utilise dessin et figures
Pline l'Ancien (Caius Plinius secundus) (23/79) : 494 espèces animales, 98 mammifères, 120 oiseaux
Dioscoride d'Anazarbe : 600 espèces de plantes (De Materia Medica)
Cosmas Indicopleute (circa 540) décrit les mammifères d'Orient (Afrique, Inde) : Rhinocéros, phocochère, girafe.
Thomas de Cantimpre (1228/1274); Albert Le Grand (Suma de creaturis) : classifications
Aldrovandi (1522-1605) : Encyclopédie, 10 vol. classant les Invertébrés en "Mous", "Crustacés", "Testacés", "Insectes", "Zoophytes".
Le Microscope (1615) introduit à la découverte des petites espèces : Micrographia de Robert Hooke (1635/1703).
Apparition au 17è Siècle des premiers systèmes de classification
John Ray (1686) : Historia plantarum generalis, 18699 espèces végétales, Espèces= groupe d'individus ayant des ancêtres communs.
Tournefort (Joseph Pitton de, 1694) : "ELÉMENTS DE BOTANIQUE", notion de genre
Linnaeus (Carl, 1707-1778) : Systema Naturae, 1758, Système du binomen (classification binomiale) avec genre (substantif) et espèce (adjectif). ex : Canis (C. familiaris, C. lupus,...)
Cuvier Georges (1769/1832) : "Le règne animal" (1817), espèce = ensemble des individus nés les uns des autres ou de parents communs, qui leur ressemblent autant qu'ils se ressemblent entre eux".
Description minutieuse permettant la reconnaissance de l'espèce, dépôt de spécimens types (Holotypes) dans organismes spécialisés (Musées).
De la conception typologique de l'espèce à la notion biologique Retour
Aselle = cloporte d'eau : Emb. Arthropodes, Ss-emb; Antennates, SupClas Crustacés, Classe Malacostarcés, SsCl Péracarides, O. Isopodes, Fam. Asellidés.
Considérons 3 de ces organismes, différent peu par couleur, taches. Linné ne reconnaissait qu'une espèce : Asellus aquaticus. Or, on sait que ces 3 formes exploitent des milieux différents : "a" puits, sources, ruisseaux du Midi ; "b" mares et ruisseaux de l'Ouest, "c" dans le Nord-Est, canaux, mares. "b" et "c" peuvent cohabiter localement sans se mélanger. "a", "b", "c" sont 3 espèces différentes : "a"=Proasellus coxalis (Dollfuss, 1892) ; "b"=Proasellus meridianus (Racovitza, 1919), "c"=Asellus aquaticus (Linnaeus, 1758).
En fait l'étude comparatice des formes d'Aselles et leur distribution (biogéographie) permet de reconstituer l'histoire de ces taxons et de comprendre leur séparation, selon le shéma (Cours Grenoble :8).
Racovitza : "La systématique ne peut être que de la phylogénie appliquée". Retour
Des di(poly)morphismes intraspécifiques existent : dimorphisme sexuel (lucanes, bonellie, Ceratias, Lampyres), saisonnier (Daphnies, papillon Arascnia), écologique (Epinoche, traquet-pic), cyclique (Luvare, vers parasites), sociaux (fourmis, termites), mimétiques (Papillons Danaus). Retour
Il ne devrait pas y avoir d'hybrides interspécifiques féconds : stérilité des mulets et bardots. Cependant, il en existe (Loup/chacal/chien) ; Chameau/dromadaire) (stérilité due à u ndéfaut d'appariement méiotique : pas de complexe synaptonémal, les paires chromosomiques restent mixtes).
Exceptions : espèces à reproduction uniquement asexuée (amibes) ; hermaphrodites à autofécondation (végétaux, cestodes, mollusques), parthénogenèse thélytoque indéfinie (Daphnies, Artemia = populations avec uniquement femelles Retour
Variabilité du nombre selon les espèces de 2n=2 (Paracsaris equorum) ou 2n=4 (Astéracés Haplopappus gracilis) ou très gd : n=223 (Papillon Lysandra atlantica) ou n=630 (Fougère Ophioglossum reticulatum). Usuel : 6 à 30.
Réduction du nombre par fusion cenrique par exemple chez Mus musculus (de 2n=40 à 2n=22) (Schéma in Cours Grenoble : 17). Au contraire : Fission. Retour
L'etude de la densité des ADN de Leishmania, couplée avec celle des variants (allozymes) de certaines enzymes (G6PD), permet de distinguer L. donovani et L. aethiopica.
Les jeunes bars Morone americana et M. saxatilis ne sont discernables que par analyse enzymatique : estérase et phosphoglucomutase différentes. Retour
L'organisation du comportement alimentaire permet de distinguer les Hyménoptères ammophiles (A. campestris et A. pubescens). Retour
Dons nécessité de partager des espaces géographiques communs, sans séparation. Posait les bases de la définition de Mayr avec la notion de population.
Conclusion : pas de critère universel unique, nécessité de cumuler plusieurs critères Retour
Les locus géniques sont en général polymorphes (forme sauvage et 1 ou + formes mutées). Le taux de polymorphisme d'une espèce est la proportion des locus polymorphes dans son génome (N.locus polyporphes/ N. total de locus). Plus élevé chez les invertébrés (0.437 à 0.529) que chez les vertébrés (0.336 à 0.145 ; homme : 0.280) Retour
Des espèces apparaisent et disparaissent. Les formes insulaires sont de bons exemples. Pinsons de sGalapagos de Darwin.
Drosophiles des îles Hawaii (3700 km à l'W de Californie) (Carson 1987). L'étude de leurs ADN a permis de montrer que le peuplement de ces iles s'est effectué par des individus fondateurs et que les iles les plus jeunes ont été peuplées à partir de iles les plus anciennes. Schéma biogéographique (Schéma in Cours Grenoble : 29). Quelques cas de fondation en retour ont été montrés. L'île la plus jeune (Hawaii : 0,4 M ans) n'a pas encore fourni d'espèce endémique nouvelle au reste de l'archipel. Ces spéciations se sont déroulées sur une période de 5 M ans (stabilité apparente à l'échelle de la vie humaine). Le peuplement de Drosophiles de siles Hawaii se serait fait à partir de souche dérivant de Drosophila obscura espèce continentale présente en Amérique du Nord et Asie orientale (colonisation récente de l'Amérique du Nord par détroit de Behring). Passage d'individus fondateurs sur Kauai il y a 5 M ans. Retour