L'inventaire c'est la description qualitative (quelles espèces, quelles communautés) et quantitative de la ressource que l'on doit gérer, en l'occurence, une portion de l'environnement naturel. Des méthodes appropriées doivent être utilisées. Celles-ci varient fortement selon les milieux considérés (terrestre, fluvial, marin, etc.) et les formes de biodiversité considérées (animaux, végétaux, milieux ouverts, milieux fermés).
Inventaires floristiques : par exemple, dans un écosystème de savane, il convient de définir les différentes formations végétales, en les parcourant. A l'intérieur de chaque zone considérée comme homogène, réaliser un inventaire qualitatif le long de transects espacés d'1 m dans les formations herbacées, de 3 m dans les formations forestières. Il est souhaitable d'effectuer ces relevés durant la saison où la végétation est à son optimum de développement (en milieu chaud, après la saison des pluies). Ces travaux préliminaires permettent de calculer les coefficients d'abondance et de dominance , selon une échelle classique comme celle de Braun-Blanquet (1932) :
+ : peu abondant, recouvrement très faible
1 : Abondant, avec un faible recouvrement, ou assez peu abondant avec un recouvrement plus grand
2 : Très abondant ou recouvrement supérieur à 5%
3 : recouvrement de 25 à 50%
4 : recouvrement de 50 à 75 %
5 : recouvrement supérieur à 75%, abondance quelconque.
Définir les affinités biogéographiques afin d'établir le spectre biogéographique des différents milieux étudiés.
Définir les types biologiques, par exemple en fonction du système de Raunkaier (1934) :
MPh : Mégaphanérophytes (au-dessus de 30 m)
mPh : mésophanérophytes (8 à 30m)
mph : microphanérophytes (2 à 8 m)
nph : nanophanérophytes (0,5 à 2 m)
Ch : chaméphytes (jusq 0,5 m)
Th : thérophytes (subsistent à l'état de graine pdt la mauvaise saison)
Hyd : hydrophytes
Ep : épiphytes
Par : parasites et hémiparasites
L : lianes
Phénologie
C'est l'étude d el'évolution des stades de développement de la plante au cours du temps (cycle annuel). 5 stades principaux existent généralement :
Développement végétatif (foliation, croissance)
floraison
fructification
flétrissement
défoliation
recensements faunistiques
Les recensements fauniques visent à déterminer :
Taille des populations animales par espèce
Distribution des densités par espèce animale en fonction des formations végétales
dynamique des populations
migration des grandes espèces
importance des groupes ou troupeaux
évolution du milieu naturel, importance des variables de l'habitat sur la distribution des animaux.
Circuit automobiles
Itinéraires pédestres
Dénombrements aériens
Comptage des effectifs
Dynamique de population
Télédétection Retour
Dans le temps, une formation végétale peut présenter une stabilité qui indique le maintien d'un équilibre entre ses constituants et avec son environnement (climax ou formation climacique) ou de stade terminal d'évolution ou de stade terminal de succession. Elle peut au contraire subir des modifications plus ou moins profondes, brutales ou progressives, qui sont l'indice de déséquilibres biologiques.
Ces modifications se déroulent selon une certaine stratégie : sur le plan pratique, elles présentent une grande importance, car elles touchent à des problèmes économiques et sociaux, tels que l'amélioration de la production agricole et forestière, la conservation des sols, la protection de biocénoses naturelles ou d'espèces reliques, l'aménagement de zones de loisirs.
Les méthodes d'étude de l'évolution des communautés végétales sont basées sur la vitesse des modifications floristiques. On considère deux cas :
- cas des modifications rapides actuelles
- cas des modifications lentes ou d'origine ancienne Retour
- Mise en défens de surfaces libres, friches ou jachères, de pâturages surexploités ;
- Lisières forêt-savane sous climat forestier (Forêts Denses Humides - semi-décidues - savanes guinéennes) ;
- Avancée de la forêt climacique avec la suppression des feux de brousse ;
- évaluation quantitative de Makany :
Quotient = Nombre d'espèces forestières
Nombre d'espèces savanicoles ou de jachère
Si Q>1 : la forêt avance ; si Q < 1 : la savane avance
La photographie aérienne et d'autres techniques de télédétection, appliquées à des intervalles de temps variables, informent sur l'évolution de la couverture végétale de territoires plus ou moins grands. De nos jours, on utilisera les images satellitaires plus pratiques, bien que leur interprétation ne soit pas toujours fiable. Retour
- Examen des dépôts d'alluvions fluviales ou fluvio-glaciaires pour reconstituer dans l'espace des étapes de l'évolution du peuplement végétal et de son substrat dans le temps. Retour
- Méthode dendrochronologique : l'âge des arbres est évalué suivant les cernes d'accroissement du bois (informations sur les cycles climatiques et les conditions écologiques stationnelles) ;
- Méthode de datation par dosage de radio éléments ou radio-isotopes, le carbone 14 étant le plus employé par les écologues.
Cf. Poilecot Retour
La bonne gestion d'une aire protégée passe par sa planification. Celle-ci doit être un instrument et non une fin en soi. Les objectifs doivent s'intégrer dans une stratégie nationale de conservation (cf. infra).
L'EdF doit avoir des objectifs précis. Rassembler toute l'information de base : bibliographique, études de terrain, visite sur place.
Les objectifs des EdF varient selon les sites. Par exemple :
Evaluer une possibiolité de classement de site en parc national.
Etudier une région pour définir sites d'intérêt touristique ou potentiel d'aménagement de loisir.
Réviser des limites et mettre en place des zones tampon.
Examiner l'écoulement de l'eau et le taux d'érosion d'un district et faire des recommandations de couverture forestière pour protéger un bassin versant.
Une EdF doit comporter les étapes suivantes :
Liste des objectifs de l'étude
Fixer les objectifs à atteindre dans des localités données et le temps nécessaire pour le recueil des données;
dresser `itinéraire à suivre
Prévoir les imprévus (transport, météo, mouvements sociaux)
Préparer un budget ey l'équipement nécessaires
Rassembler la documentation de base (biblio, carto, POS, plans divers, réseaux de communication, etc.)
Réunir les autorisations nécessaires.
Exécuter l'étude
Au retour organiser les données
Produire un rapport dont le financement a été planifié.
Le rapport de l'edf doit répondre aussi brièvement que possible aux questions posées par les objectifs (termes de référence). Toutes les sources d'information doivent être citées. Dresser la liste des personnes importantes dans la région étudiée.
Clarté, briéveté et bonne présentation st les clés d'un bon rapport. Les décideurs manquent de temps pour lire un bon rapport. Ils doivent trouver rapidement l'essentiel. Retour
Elément central : exposé des buts et objectifs mesurables destinés à guider les gestionnaires. Déterminer les besoins de gestion, fixer les priorités, organiser la marche à suivre. Etablis en général pour 5 ans.
3. Plans d'opération (:197)
4. Plans des sites (:199)
5. Plans de recherche (:203) Retour
bases de données /aires protégées.
Livres rouges (planète, pays, région)
Cartographies et GIS Retour
Gérer des ressources naturelles suppose que l'on "dirige l'écosystème". Il faut donc au préalable en comprendre les principes écologiques, en connaitre les processus écologiques. La gestion d'un environnement naturel (protégé ou non constitue une forme spécialisée d'occupation des sols.
Equilibre des écosystèmes
Maintien de la diversité génétique
Gestion des espèces rares et protégées
Gestion des populations excédentaires
Contrôle des animaux à problème, sortant de leur aire
Lutte contre les espèces exotiques
Gestion par le feu
Gestion par herbivores domestiques
Maintien des régimes hydrologiques Retour
Considérations biologiques : génétique et espèces
Insularité et choix des sites au niveau national
Considérations touristiques
Critères hydrologiques
Facteurs géographiques
Considérations politiques
Considérations pratiques
Espèces migratrices
Les espèces migratrices ont des besoins particuliers (fonction de l'espèce : trophiques, abris) et fonction de la durée de présence : passage ou séjour, hivernage ou reproduction. Ces espèces sont très vulnérables au cours de leurs déplacement. Les pertes naturelles dues aux intempéries et à l'épuisement sont amplifiées par les actions de chasse ou de braconnage qu'elles subissent sur ces parcours. Les populations migratrices constituent alors souvent des extra pour les humains en raison de lacunes dans la législation, ou d'un manque de volonté politique pour l'appliquer : les chasses d'échassiers migrateur à Java concernent 1 million de limicoles chaque année ; en france, cas des migrations printanières de tourterelles dans le sud-ouest. La protection sur les sites de reproduction et les sites d'hivernage ne sufit pas. Pour des espèces très menacées comme la grue de Sibérie (reproduction au Nord Yakoutie, hivernage dans Parc national de Kéoladéo en Inde), une protection de ses couloirs de migration est nécessaire. Le strajets migratoires sont en général bien conns et les étpes et sites de repos identifiés.
Nécessaire application de la convention de Bonn, Ramsar pour les espèces aquatiques.
Des réserves peuvent être créées aux endroits où ces oiseaux stationnent pendant leurs déplacements. Ce pourrait être le cas en France pour la Grue cendrée. Cela existe aux USA pour les oies sauvages, au Japon pour les grues blanches. Au Sénégal (Djoudj) et en Inde (Kéoladéo), des parcs nationaux ont été créés spécialement pour les migrateurs hivernaux. En France, rôle de la Réserve Naturelle de Camargue.
Critères pour sélection de site d'aire protégée.Retour
De 1973 à 1986, 700 opérations recensées de réintroduction concernant 93 espèces de mammifères et d'oiseaux ont eu lieu chaque année. En France, 26 espèces de vertébrés ont fait l'objet de réintroduction depuis 1950.
Exemples : Bouquetin, Marmotte, Vautour fauve.
Espèces "à problèmes" : les grands prédateurs : le lynx, le loup, l'ours. Retour
Le statut réel de l'espèce dans l'espace envisagé. S'il s'agit d'une extinction, la date présumée d'extinction de la dernière population.
Les causes de la disparition ainsi que la situation présente par rapport à ces causes (ont-elles cessé?).
Les modifications du milieu qui ont pu intervenir depuis la disparition de l'espèce.
La description biologique de l'espace où l'opération est envisagée
Les possibilités d'expansion de l'espèce dans l'espace envidagé et plus généralement l'évolution de la population réintroduite compte tenu de l'évolution des facteurs environnementaux.
L'attitude des populations locales vis-à-vis du projet. Un programme d'information et d'éducation préalable doit être prévu. De même une étude des conéquences économiques prévisibles et des moyens à mettre en place afin de pallier certains inconvénients doit être effectuée.
Le choix des animaux destinés à la réintroduction se fera en accord avec les recommandations des généticiens et des éthologistes
Les conditions techniques (capture, élevage, transport, lâcher) dans lesquelles sera réalisée l'opération
Le suivi scientifique qui sera effectué après le lâcher
Chaque espèce représentant un cas particulier, il serait souhaitable que des groupes de spécialistes préparent un cahier des charges adapté à chaque espèce à réintroduire.