4.2.1. Connaissances et valeurs
4.2.2. Recherches
4.2.3. Modélisation
4.2.4. Gestion rationnelle des ressources
4.2.5. Politiques et dispositions légales et réglementaires
4.2.6.Éducation et formation en environnement et
développement
4.2.7.Programme d'action et financement
4.2.8. Évaluation et observation continue
Voir Kabala : 108-112
L'étude des milieux naturels entraîne deux grands groupes de
méthodes : le groupe des méthodes analytiques et celui des
méthodes synthétiques. Nous rangerons dans le premier groupe le
complexe des facteurs mésologiques relatifs à la Climatologie,
à la Phytosociologie, à la Zoocoenologie, à la
Biogéographie, à la Pédologie, à la Palynologie,
à l'évaluation des Productivités.
Le deuxième groupe est celui des ensembles systémiques plus
adaptés à l'étude des problèmes environnementaux
plus ou moins complexes. Nous traiterons dans ce chapitre des méthodes
de ce groupe sans perdre de vue les données du premier groupe largement
développées dans les manuels sur l'écologie.
Le schéma annexé (Kabala, :109, fig. 20) illustre le cadre
logique ou grille d'analyse que nous adoptons pour faire l'examen des
problèmes de l'environnement africain, spécialement en ce qui
concerne le milieu rural, choisi comme base des analyses.
Une entité territoriale, quelles que soient ses dimensions, peut
être considérée comme un système auquel s'appliquent
les différents concepts de l'analyse systémique, et qui
obéit aux lois de la théorie.
La description de la grille d'analyse permet de souligner les étapes
suivantes :
Supposons un problème mésologique pour lequel une solution doit
être trouvée. Il convient tout d'abord de réunir les
connaissances relatives au problème ou à la situation
considérés. Suivant l'approche globale et interdisciplinaire qui
est la nôtre, et dans la foulée de la théorie de
l'éducation mésologique, il faut en outre, à
côté des connaissances, faire une place aux valeurs qui sont en
jeu. Cette dimension axiologique est particulièrement importante dans le
cas de l'Afrique. Il n'y a pas de solution
valable à un problème qui affecte l'environnement sans que l'on
ne prenne en compte les dimensions socioculturelles de ce problème.
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Si les connaissances ne sont pas suffisantes, il peut s'avérer utile de
lancer des programmes de recherches. Il faut cependant être très
critique à l'égard de tels programmes. Les recherches à
entreprendre doivent être bien ciblées. La recherche coûte
cher et prend du temps, et il faut dès lors éviter la dispersion
si coutumière aux chercheurs lorsque ceux-ci ne sont pas à la
fois des aménageurs ou des gestionnaires. Dans l'approche
concrète qui est la nôtre, ce sont des recherches d'accompagnement
qui doivent être faites, prenant la forme de recherches-actions ou de
recherches-démonstrations.
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Avec les possibilités qu'offre l'informatique, il devient de plus en
plus facile de procéder à des études de simulation et
à des modélisations. Ceci permet de suivre l'évolution du
modèle en fonction des différentes alternatives ; il y a
là une démarche très utile qui permet de prédire
l'évolution de systèmes ruraux par exemple.
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Sur la base de connaissances et de valeurs, appuyées, le cas
échéant, par des recherches d'accompagnement, il est possible de
dégager les lignes directrices de la gestion rationnelle des ressources,
des écosystèmes et des systèmes de production.
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Des principes directeurs et des principes d'action ne sont cependant pas
suffisants. Ils peuvent rester lettre morte, et l'on observe dans les faits que
telle est bien, très souvent, la situation. Le passage de l'approche
scientifique à la démarche politique est important. Dans le
deuxième cas, intervient l'instrument juridique : lois et
règlements peuvent exiger le respect de principes, de normes, ce que la
recherche est incapable de faire. Dans les pays industrialisés, des
ensembles de dispositions légales ont été
arrêtées dans le but de protéger l'environnement. Il
faudrait aller dans ce sens également dans les pays africains, et
compléter ces dispositions par des règles touchant
spécifiquement le développement.
Pour être cohérent avec l'approche systémique, c'est une
approche intégrée qu'il faut retenir pour l'aménagement
des zones rurales et le développement régional.
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Parallèlement à l'adoption de politiques visant la gestion
rationnelle de l'environnement et le développement
intégré, l'accent doit être mis sur l'éducation et
la formation non seulement en environnement, mais également en
développement. Une politique restera vaine si les responsables de sa
mise en oeuvre et de son évaluation n'ont pas les bases leur permettant
de l'appliquer. On voit aisément que de telles mesures
d'éducation et de formation doivent toucher, sans exception aucune, tous
les acteurs du développement.
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Dans une situation donnée, la politique peut donner lieu à un
programme d'actions dans lequel seront précisées les
activités à entreprendre pour atteindre les résultats
attendus. Il est le plus souvent nécessaire de prévoir un
financement pour mener à bien le programme en fonction d'un calendrier.
Le programme d'action s'inscrit dans un contexte spatial, où il faut
distinguer, d'une part, le secteur d'intervention, et, d'autre part, le
territoire ou la région qui l'englobe et l'influence. Il faut tenir
compte ici à la fois de la structure, du fonctionnement et de
l'évolution (dynamique spatiale). Un des aspects essentiels de la
méthodologie, réside dans l'analyse structurelle du territoire,
qui consiste à procéder à l'affectation de celui-ci en
différentes zones ; ceci revient à procéder au macrozonage
de la région à l'étude. Parmi les différentes
zones, on peut distinguer : les zones remarquables ; les zones fragiles,
proches des seuils critiques d'irréversibilité ; les zones
d'habitats ou d'établissements humains ; les zones de production,
elles-mêmes diversifiées ; les zones de protection ; les zones de
services ; les infrastructures ; les ouvrages d'équipement ; les zones
mises en réserve et les zones de réhabilitation. La
réalisation de ce macrozonage implique l'application de règles
d'affectation des terres ou principes de zonage du territoire.
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Il est indispensable de procéder à l'évaluation du
programme d'actions et à prendre des dispositions pour en assurer le
suivi, au risque de perdre tout le bénéfice des actions
entreprises. Ce suivi peut conduire à un nouveau cycle de
programmation.
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