COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES

Le fourragement est prédominant en août pour les individus adultes (Perrin 1993) comme pour les marmottons (Graziani 1994). Le rythme d'activité des animaux varie suivant les saisons, il est bimodal en juillet et septembre ou unimodal les autres mois. Le stress thermique est probablement le facteur important de limitation de l'activité des animaux.

Recherche de nourriture (Foraging).
Les marmottes sont essentiellement des animaux végétarien ; occasionnellement, ils sont carnivores (oeufs, insectes, et éventuellement charognes ; Dubois 1896). En élevage, ils mangent de tout : viande, pain fruits, racines, herbes potagères;, choux hannetons, sauterelles... et sont surtout avides de lait, qu'ils boivent en marmottant (murmure de contentement), et de beurre (Buffon 1761).
Les animaux d'un même groupe familial affouragent en groupe, mais ils sont généralement distant les uns des autres (> 5 m). Au cours d'une période d'affouragement, la succession typique des comportements est la suivante : L'animal broute (médiane 4 secondes pour un adulte), relève; la tête (observation ; 1 seconde pour un adulte), se déplace (8,5 secondes pour un adulte) et broute à nouveau. Au cours d'une période d'affouragement, les épisodes de broutage représentent 34% (207s/10 mn) alors que les épisodes d'observation représentent 13% (80s/10 mn) chez l'adulte et 7,7% (46s/10 mn) chez le marmotton. La brièvet;é des épisodes de broutage favorise probablement la détection des prédateurs terrestres dans les milieux ouverts (Massemin et al. 1993). En position quadrupède; : l'animal, la tête baissée, se déplace lentement, la queue sur le sol, en broutant des parties des plantes rencontrées. Il y a sélection de la nourriture, sélection des plantes consommées et des parties des plantes (soit l'extrémité végétative, soit les feuilles, soit les fleurs ; Massemin et al. 1993, Ramousse et al. 1993, Gibault et al. 1996, Bassano et al. 1996). Les séquences de prise alimentaire dans cette position sont de courtes durées.
L'alimentation en n position assise sur le train arriè est plus rare. Cette position permet de libérer les pattes avant et de les utiliser comme outils de préhension. Le corps est érigé sur l'arrière-train; et les pieds reposent totalement sur le sol. Les animaux s'équilibrent en s'appuyant sur leur queue. L'animal se sert de ses membres antérieurs pour tenir une tige de graminées et égrener l'épi, par exemple. L'animal saisit la tige avec les pattes en courbant l'extrémité vers la gueule, prend le bout de la tige entre les incisives, tire sur la tige avec les pattes et grâce à ses incisives, détache les graines.

Cannibalisme.
Les marmottes peuvent dévorer des cadavres, ne laissant que la peau de leur victime. Ceci n'a été observé que lors de leur transport à plusieurs dans des cages (Dubois 1896).

Prise de boisson.
Il est rare de voir boire les marmottes. Les marmottes se contentent généralement de l'eau contenue dans les plantes, complétée probablement par la rosée. Elles boivent, cependant, dans les flaques et les petits cours d'eau (Huber 1978).

Léchage d'urine ou de sol.
Les marmottes lèchent; le sol, particulièrement; les zones où l'homme à uriné, le bord des routes salées, les engrais lorsqu'ils sont répandus dans les herbages (Le Berre & Ramousse 1991). La recherche de sel (besoin en sodium) est particulièrement; importante au printemps.
Le léchage du sol et l'ingestion de terre ou de schistes se traduit par des quantités importantes de ces éléments dans les fèces (Massemin 1992, Gibault 1994). Ces éléments pourraient combattre les diarrhées printanière; due à l'ingestion des premières; pousses vertes (Huber 1978).

Comportements éliminatoires : Défécation et miction.
L'élimination des matières; fécales (sous contrôle de processus réflexes) se fait dans des latrines externes, situées généralement dans des creux sous un rocher ou à proximité des terriers principaux (Perrin 1993, Ferroglio & Durio 1992). L'animal se place à reculons contre le bord des latrines, lève; la queue verticalement et reste un certain moment dans cette position.
La miction n'a jamais été observée mais d'après; les traces doit accompagner la défécation.
Cependant, il y a des zones alpines où les latrines externes sont absentes (Bassano, communication personnelle). Les latrines externes sont aussi absentes des zones de réintroduction (Ramousse & Le Berre 1993). Des chambres de défécation, latrines internes, se trouvent dans les terriers d'hibernation (Buffon 1761, Kratochvil 1960).
Il est possible de trouver des fèces; isolées ou en petit nombre, soit à l'entrée des terriers d'habitation, soit dispersées sur le territoire. Ces fèces; isolées sont plus fréquentes dans les zones de recouvrement de territoires entre groupes familiaux voisins et pourraient avoir une fonction de marquage de limites territoriales (Perrin 1993, Ramousse et Le Berre 1993).

? Autocaecotrophie.
Non décrit chez la marmotte. Réingestion du contenu coecal. L'animal assis sur ses pattes de derrière;, se courbe afin de venir récupérer le contenu caecal à la sortie du tube digestif.
Les matières; caecotrophes se distinguent des matières; fécales normales surtout par une plus grande teneur en protéine brute. Les animaux privés de matières; caecotrophes ont une résistance diminuée et sont alors très; sensibles à la coccidiose et peuvent mourir de cette maladie (Harder 1949).