In 1993, presence of Alpine marmot was established in the whole department of Isère. Since 1960, 473 marmots were reintroduced in the mountains of the Alpine foreland, where they probably desappeared following anthropic pressure. Now, marmots are present in 104 "communes". Some of these populations are small and isolated. This species is no more in danger in the department, especially because the level of hunting pressure is low (annual estimate of 2%). Its reintroduction in Alpine foreland was benefit to the expension of the Royal Eagle in these areas.
Un bilan de situation de la marmotte dans le département de l'Isère a été réalisé par la Fédération Départementale des Chasseurs de l'Isère en 1993, avec pour objectif d'évaluer :
- la répartition communale de cette espèce,
- l'évolution de ces effectifs,
- les spécificités liées à l'activité cynégétique.
L'ensemble des informations utilisées pour la réalisation de bilan, proviennent d'une enquête auprès des détenteurs du droit de chasse du département ainsi que de divers professionnels de l'O.N.F., l'O.N.C., la F.D.C.I....ne permettant ainsi de n'accorder qu'une valeur indicative aux éléments exploités pour cette analyse.
Dans les années 1960, cette espèce est pratiquement absente des deux massifs préalpins de l'Isère (Vercors, Chartreuse), seuls quelques individus furent réintroduits dans le Massif de Chartreuse, unité Dent de Crolles - Granier - versant oriental, sur le site du Col de l'Alpe). Le nombre de marmottes lâchées ainsi que le devenir de ces animaux restent inconnus à ce jour. Pour les Alpes internes (Belledonne, Grande Rousse, Ecrin, Taillefer...), la marmotte occupait l'ensemble de son milieu potentiellement exploitable et était présente sur 53 communes de cette zone alpine.
En ce qui concerne les causes de disparition de l'espèce des massifs préalpins, l'hypothèse, très souvent confortée par des personnes de terrains est, que de part l'accessibilité et l'exploitation facile de ces massifs, le déclin de la marmotte est certainement imputable à une importante exploitation humaine des milieux utilisés par cette espèce et une forte pression cynégétique dans un but alimentaire.
Communes concernées : 1- La chapelle du Bard, 2- Allevard, 3- Pinsot, 4- Theys, 5- La Ferriere, 6- Les Adrets, 7- Laval, 8- Sainte-Agnès, 9- , 10- Saint-Jean-le-Vieux, 11- Revel, 12- La Combe-de-Lancey, 13-Allemond, 14- Vaujany, 15- Saint-Martin-d'Uriage, 16- Vaulnaveys-le-Haut, 17- Chamrousse, 18- Séchilienne, 19- Livet-et-Gavet, 20-Oulles, 21- Bourg-d'Oisans, 22-Oz, 23- Villard-Reculaz, 24- Huez, 25- La Guarde, 26- Auris, 27- Le Freney-d'Oisans, 28- Clavans-en-Haut-Oisans, 29- Besse, 30-Mizoen, 31-Saint-Barthélémy-de-Séchilienne, 32- Cholonge, 33- Villard-Saint-Christophe, 34- La Morte, 35- Lavaldens, 36- Ornon, 37- Villard-Reymond, 38- Villard-Notre-Dame, 39- Chantelouve, 40- Mont-de-Lans, 41- Venosc, 42- Saint-Honoré, 43- Valette, 44- Oris-enRattier, 45- Le Perier, 46- Valbonnais, 47- Saint-Michel-en-Beaumont, 48-Entraigues, 49-Valjouffrey, 50- Saint-Christophe-en Oisans, 51- Les Cotes-de-Corps, 52- La Salette-Fallavaux, 53- Corps.
L'état des populations réalisé en 1993, laisse apparaître une nouvelle occupation des massifs préalpins par la marmotte. En effet, cette espèce est dorénavant présente sur 104 communes du département de l'Isère contre 53 dans les années 60. Ce phénomène est principalement dû aux nombreuses opérations de réintroduction, qui ont eu lieu entre 1960 et 1990 dans les massifs préalpins, période au cours de laquelle environ 473 marmottes ont été lâchées.
Communes concernées : 54- Chapareillan, 55- Saint-Vincent-de-Mercuze-Sainte-Marie-du-Mont, 56- Saint-Christophe-sur-Guiers, 57- Saint-Pierre-d'Entremont, 58- Saint-Bernard, 59- Saint-Laurent-Pont, 60- Saint-Joseph-de-Rivière, 61- Saint-Julien-de-Raz, 62- Saint-Pierre-de-Chartreuse, 63- Saint-Hilaire, 64- Saint-Pancrasse, 65-Pommiers-la-Placette, 66- Voreppe, 67- Mont-Saint-Martin, 68- Proveysieux, 69- Sarcenas, 70- Quaix-enChartreuse, 71- Le Sappey-en-Chartreuse, 72- La Rivière, 73-Autrans, 74- Engins, 75- Saint-Nizier-du-Moucherotte, 76- Seyssins, 77- Lans-en-Vercors, 78- Claix, 79- Villard-de-Lans, 80- Varces-Allieres-et-Risset, 81- Saint-Paul-de-Varces, 82-Le Gua, 83-Corrençon-en-Vercors, 84- Chateau-Bernard, 85- Saint-Andéol, 86- Gresse-en-Vercors, 87- Saint-Michel-les-Portes, 88- Chichiliane, 89- La Motte-Saint-Martin, 90- La Motte-d'Aveillans, 91- Marcieu, 92- Susville, 93- Prunières, 94- Saint-Arey, 95- Le Monestier-du-Percy, 96- Saint-Maurice-en-Trieves, 97- Lalley, 98- Treminis, 99- Sainte-Luce, 100- Oriol-en-Beaumont, 101- Cordéac, 102- Pellafol, 103- Monestier-d'Ambel, 104- Beaufin.
Ces actions, menées par divers organismes cynégétiques (Sociétés de chasse, FDC Isère,.....) ou paracynégétique (Parcs naturels, ONF, FRAPNA) ont donné lieu à une protection totale de l'espèce sans qu'aucun suivi scientifique n'ait été réalisé.
Chartreuse | de 1983 à 1993 | 184 marmottes |
Vercors | de 1960 à 1988 | 184 marmottes |
Obiou-Jocou | de 1971 à 1985 | 46 marmottes |
Senepi | 1990 | 59 marmottes |
Total | 473 marmottes |
En règle générale, lorsque l'espèce est chassée, les jours autorisés par l'arrêté préfectoral annuel sont les dimanches, mercredis et samedis pendant la période d'ouverture légale, qui se situe entre mi-septembre et mi-octobre : 1992, ouverture 20 septembre, fermeture 18 octobre.
La stabilité de ces effectifs et la faible pression cynégétique qu'elle subi n'en fait pas une espèce animale au statut précaire et sa bonne représentation ne peut que contribuer au maintien de l'aigle royal qui est aujourd'hui bien représenté dans les préalpes.
VIAL E. 1986. Suivi de la réintroduction de la marmotte en Chartreuse.