Le Sud- 497, Avenue Victor Hugo, F 26000 Valence
In 1993, presence of Alpine marmot was established in the whole department of Drôme. Since 1975, various operators realised ten releases of a little number of marmots. Now, marmots are present in twenty "communes". Some of these populations are small and isolated. For the future, cooperation between wildlife conservation and administration agencies will be necessary to the development of marmot populations.
En 1993, la Fédération Départementale des Chasseurs de la Drôme a décidé de faire un point "zéro" sur la présence de l'espèce marmotte dans l'ensemble du département de la Drôme.
Notre premier travail a consisté à faire l'inventaire des zones actuellement occupées par cette espèce. Ce travail a été effectué dans le double but de :
- mieux connaître la faune du département (objectif majeur de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Drôme, 26)
- répondre à la demande de certaines Associations communales de la Chasse Agrées. Celles-ci souhaitaient connaître où en était la situation de la marmotte après plusieurs années de lâchers ou tout simplement, connaître la répartition de cette espèce, dont la chasse est interdite dans le département, bien que classée gibier au niveau national.
De mémoire d'homme, la marmotte a toujours été présente dans la Drôme. Ses effectifs, qui se limitaient à quelques individus avant 1975, ont considérablement augmentés suite aux lâchers depuis cette date.
Et la marmotte qui, hier encore, ne se trouvait plus qu'à la limite Haut-Diois/Vercors, s'est répandue, à coup d'introductions, sur plus de 20 communes à ce jour (cf. carte Annexe I).
Les effectifs des populations actuelles sont très variables (quelques individus à plusieurs dizaines) et, faute d'inventaire plus sérieux, se sont les seules données dont nous disposons. Il ressort cependant, qu'en dehors la limite Haut-Diois/Vercors où l'on trouve de bonne population de marmottes, le reste des communes serait peuplé de petits noyaux.
- la DDAF Drôme qui a mené, et mène encore, des opérations d'introductions.
- Le Parc Naturel Régional du Vercors et la FRAPNA qui ont été les premiers à réaliser des lâchers sur les Hauts Plateaux du Vercors.
- Des Associations Communales de Chasse Agrées.
- Et, enfin, des personnes à titre privé.
Le but de ces opérations est aussi diversifié que les organismes qui en sont à l'origine. Toutefois, nous pouvons les regrouper en deux grandes catégories.
- D'une part, la satisfaction personnelle.
- D'autre part, l'augmentation de la diversité faunistique locale.
Si ces lâchers sont le fait d'organismes très divers et ont été réalisés sans concertation, ils ont pourtant de nombreux points communs :
1deg.) - L'absence d'étude préalable du site d'implantation et des capacités d'accueil pour l'espèce considérée. Le choix du site s'effectue généralement de façon empirique, ce qui peut expliquer la très forte dispersion des animaux lâchés sur certains sites, choisis plus pour leur apparence que pour leurs potentialités réelles.
2deg.) - Le faible nombre d'individus lâchés à la fois. Aucun des lâchers réalisés n'a concerné plus de 30 individus à la fois, la plupart étant très inférieurs à ce chiffre. Nous trouverons ici l'une des raisons probable pour lesquelles les populations (ré)introduites stagnent pendant plusieurs années à un faible niveau.
3deg.) - L'absence de suivi des individus lâchés et du devenir des populations introduites. Cette absence de suivi empêche toute comparaison entre les différentes évolutions constatées 5 à 10 ans après les lâchers.
4deg.) - L'absence, encore, de contact entre les différents organismes ayant mené ces diverses opérations, ce qui aboutit à un manque de coordination, réduisant par là les chances de réussite de chacune des opérations.
5deg.) - L'isolement géographique des divers lâchers, rendant problématique tout contact avec des populations de marmottes déjà en place et ne laissant que peu d'espoir de développement et d'échanges intra-spécifiques de ces isolats de population.
Tous ces points communs expliquent en partie la mauvaise réussite de certaines opérations d'introduction de marmotte dans la Drôme. A l'heure actuelle, trois de ces opérations nécessiteraient des lâchers de renforcement pour en assurer la réussite. Quant aux autres, si, globalement, ils semblent donner de bons résultats, il reste difficile d'appréhender leurs véritables réussites. certes, nous avons de la marmotte sur 20 communes, mais combien de ces petites populations seront encore présentes dans 20 ans?
Cette première approche de la situation de l'espèce marmotte dans la Drôme montre la nécessité de réfléchir rapidement sur la méthodologie devant précéder et suivre une opération de repeuplement Marmotte.
De cette façon seulement, nous pourrons garantir une meilleure réussite des (ré)introductions de marmottes et espérer une implantation durable de populations viables !!
Aire de répartition de la Marmotte dans le département de la Drôme
Communes concernées : 1- Saint-Martin-en-Vercors, 2- La Chapelle-enVercors, 3- Bouvante, 4- Vassieux-en-Vercors, 5- Saint-Agnan-en-Vercors, 6- Saint-Julien-en-Quint, 7- Chamaloc, 8- Romeyer, 9- Die, 10- Laval-d'Aix, 11- Treschenu, 12- Châtillon-en-Diois, 13- Glandage, 14- Lus-la-Croix-Haute, 15- Saou, 16- La Chaudière, 17- Valdrôme, 18- Venterol.
A suivre...